Le Mercantour, c'est où ?
Le Mercantour s’étend sur deux départements : les Alpes de Hautes Provence et les Alpes Maritimes. Son point culminant est la cime du Gélas à 3 143 mètres qui se situe à seulement 50 km à vol d’oiseau de la mer.
Ce territoire est composé de deux grands massifs, séparés par la rivière “Tinée” : au nord-ouest des roches sédimentaires et au sud-est un massif cristallin très ancien partagé avec l’Italie. Huit vallées aux caractéristiques marquées forment la région :
- La Vallée de la Roya et de la Bévéra (où se situe la vallée des Merveilles)
- La Vallée de la Vésubie
- La Vallée de la Tinée
- La Vallée du Haut-Var et du Cians
- La Vallée de l’Ubaye
- La Vallée du Haut-Verdon
Le Parc national
Dès la fin du 19ème siècle le Mercantour est une réserve royale de chasse. Dès cette période, il est devenu un territoire à prendre en considération d’un point de vue environnemental. C’est ainsi qu’en 1979, le Mercantour devient le 6ème Parc National en France. Aujourd’hui, on en compte 10, dont 7 en métropole.
Depuis 1987, cette institution est jumelée avec le parc régional voisin Parco naturale Alpi Marittime en Italie. En 2013 les deux sites sont inscrits sur les listes indicatives du Patrimoine Mondial de l’UNESCO.
La mission première du Parc est donc de préserver cette nature restée sauvage, ses paysages contrastés et sa biodiversité unique.
Deux zones composent cette aire de 68 500 hectares :
- “la zone cœur” où une réglementation stricte est appliquée pour la protection de la nature
- “l’aire d’adhésion” où les 23 communes sont des partenaires actives pour la gestion du patrimoine culturel et des espaces naturels.
Au quotidien, des agents assurent l’accueil, l’accompagnement et sensibilisent le public à la préservation de ce territoire d’exception en proie au dérèglement climatique, enjeu capital de notre société.
La faune & la flore
A la croisée des conditions climatiques méditerranéennes et alpines, avec une géologie variée et un isolement dû à l’altitude, le massif bénéficie d’une grande biodiversité, rare en Europe. Ce brassage explique, par exemple, la présence de nombreuses plantes endémiques telles que la saxifrage à fleurs nombreuses et la gentiane de Ligurie.
Protégée depuis la fin du 19ème siècle, c’est une des régions des Alpes les plus densément peuplées de bouquetins et chamois, sans parler des marmottes, aigles royaux, ou vautours dont le gypaète barbu.
Les villages du Mercantour
Les églises, d’influence médiévale puis baroque, sont particulièrement décorées dans ces cités accrochées à la montagne, modestement peuplées. Vous ne vous lasserez pas d’arpenter les ruelles pavées pittoresques et les remparts médiévaux. En effet, cette zone frontalière a toujours eu un importance stratégique. Sous vos pieds, les sentiers de muletiers que vous emprunterez sont des traces de ce patrimoine militaire.
La géologie du Mercantour
Au début du 20ème siècle, de nombreux glaciers recouvraient encore les hauteurs du massif du Mercantour. Ils ont profondément marqué la morphologie des reliefs et des vallées.
La région bénéficie ainsi d’une richesse de paysages tels que :
- d’impressionnants sommets cristallins
- des vallées et des gorges creusées par les cours d’eau
- de magnifiques forêts
- de nombreux lacs d’altitude
- des plaines agricoles et des collines
- des littoraux méditerranéens
Ce territoire grandiose et sauvage a toujours été occupé par l’Homme. Aujourd’hui, c’est une destination qui émerveille les randonneurs qui arpentent chaque année les nombreux sentiers balisée des Alpes de la Méditerranée.
Les gravures dans la Vallée des Merveilles
C’est ici, ainsi que dans la vallée voisine de Fontanalbe que vous pourrez admirer des figures représentatives ou géométriques (outils, signes à la forme de corne…). Ne passez pas à côté de la gravure “du Sorcier” qui est sans doute la plus connue. Aujourd’hui, l’interprétation de ces gravures rupestres reste délicate. On considère qu’elles font références à des préoccupations religieuses de l’époque. C’est comme un témoignage unique dans les Alpes des croyances de nos ancêtres. Ce lieu était sûrement considéré par les populations de la protohistoire comme “Saint”. Ces gravures constitue un langage symbolique des mutations des sociétés du Néolithique final. La plupart des gravures ont été réalisées par les populations du pourtour du bassin méditerranéen entre l’âge du cuivre et l’âge du bronze ancien. On suppose donc que le Mont Bego, autour duquel elles se trouvent, était sacré, tel un chemin vers le divin.
Ce sanctuaire préhistorique remarquable est protégé par le Parc National du Mercantour ainsi qu’au titre des monuments historiques. C’est pourquoi, il est interdit de marcher avec des bâtons dans la zone réglementée. Il n’est pas permis de fouler le sentier sans être accompagné d’un guide agréé par le Ministère de la Culture. Vous pourrez tout de même observer les gravures au bord du chemin lors de votre randonnée.